Il y a toujours des choix à faire. Chaque décision aura une incidence sur notre vie et parfois sur celle des autres. Et parfois, il est difficile de se faire plaisir ou de faire plaisir aux autres. Lorsqu’on essaie d’évoluer en tant qu’artiste ou dans n’importe quel autre domaine, on s’efforce toujours de prendre les meilleures décisions dans le seul but de progresser et d’atteindre un objectif que l’on s’est fixé.
Il arrive qu’on rencontre des échecs, des moments de remise en question. On se demande si ce que l’on fait est même utile. On s’interroge sur la raison qui nous pousse dans ces directions. On sait que si l’on n’essaie pas d’y aller, on risque d’être malheureux plus tard. Combien d’artistes ont tout simplement abandonné ?
Si on peut vivre de notre art, c’est tant mieux et même souhaitable. Mais le travail prend parfois le dessus sur la pratique artistique. La création d’art peut alors se transformer en une simple exécution de tâches. La passion et l’inspiration qui animent les œuvres artistiques peuvent s’estomper, remplacées par une routine professionnelle qui laisse peu de place à l’expression artistique authentique. On devient une usine à crevettes. On fait de la saucisse.
Dernièrement, on m’a demandé de photographier un événement corporatif : des gens qui parlent et qui mangent des sandwichs pas de croûte autour d’un buffet. Assez facile. J’en ai fait plusieurs dans ma carrière. Mais voilà, je me suis complètement planté. Je ne blâmerais pas la platitude de l’événement, la lumière affreuse, ou les gens ennuyants. Mes photos étaient mauvaises et le client, finalement, assez mécontent de mon travail. Suite à cela, j’ai probablement perdu quelques contrats.
Ce genre de chose arrive parfois. Les jours suivants furent assez déprimants. J’avais envie d’abandonner tout simplement la photographie. Mais ce qu’il faut faire plutôt, c’est de retourner à la source, à la raison première d’être un artiste. Peut-être est-il mieux de ne pas accepter certains boulots afin de garder la passion de notre art.
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